Auden’s poetical work that I have chosen to illustrate on stage is a work on what is lacking.

What is lacking and so desire itself

What is lacking in the quest for satisfaction

What is lackng in loss

What is lacking in the voluptuous impatience it creates

What is lacking in the painful waiting it implies

What is lacking and disappears.

Representing what is lacking, the emotion and human aspect is the key to the scenic incarnation we hope to convey.

Britten’s music, with the speaking and singing voices answer one another without seeing each other, as if there were a presence of absence, a memory or hope. In the first part, which is mainly spoken with the singing voice answering from behind the door, thus plunging the spectator into absence and want, allowing him or her to hear without seeing, making him or her guess and hope that these two monologues may come together at last.

By seeking inspiration in everyday poetic images, namely that of the photographer Gilbert Garcin, want the audience to discover Auden’s work, from its most universal to its most private, Auden with himself and with his reader. We wish to give the audience the possibility of ‘reading’ inside the man, on hearing the voice of the author. The idea is to invite the spectator to shudder at the universal thought of ‘want’, loss and death, that thunders at the slightest moment like the far off rumbling at a picnic.

Funeral Blues, The Missing Cabaret, reunites the composer Benjamin Britten and the poet, Wystan Hugh Auden in this poetic performance. It was presented at the Théâtre des Bouffes du Nord in Paris, then at the Grand Théâtre du Luxembourg. 

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«La joie de vivre et d’aimer dans un monde en détresse», voilà le paradoxe d’Auden, accompagné de l’humour et de la dérision nécessaire à donner à son

approche clinique de la vie juste la tendresse qu’il faut. L’oeuvre poétique d’Auden que j’ai choisi de montrer sur scène est celle du manque.

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Du manque, et par là même du désir.

Du manque dans la quête de sa satisfaction.

Du manque dans la perte.

Du manque et de la jouissive impatience qu’il provoque.

Du manque et de l’attente douloureuse qu’il implique.

Du manque et de la disparition.

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Représenter ce manque, son émotion et son humanité est la clé de l’incarnation scénique de ce que nous souhaitons proposer.

La musique de Britten, les voix parlées et chantées se répondront sans se voir, comme une présence d’absence, un souvenir ou un espoir. Une première partie principalement parlée à laquelle répondra, de l’autre côté de la porte, la voix chantée. Plonger le spectateur lui aussi dans l’absence, dans le manque. Lui faire entendre sans voir, lui faire deviner, espérer, que ces deux monologues se retrouvent enfin.

 

En nous inspirant des imageries poétiques du quotidien, notamment du photographe Gilbert Garcin,  nous voulons faire découvrir l’oeuvre d’Auden, du plus universel au plus intime. Auden avec lui-même et avec son lecteur. Donner au public à «lire» à l’intérieur de l’homme en entendant les mots de l’auteur.

L’inviter à frémir de l’universelle menace du manque, de la perte et de la mort, qui à chaque instant tonne, «comme le grondement lointain du tonnerre à un pique-nique».